05/11/2011

Celer - Butterflies (2011)


Annonçons la couleur tout de suite: Ce Butterflies est d'un minimalisme assez radical et déconcertant. Ceci expliquant le peu que j'aurai à en dire, et pourquoi j'ai tant hésité à le mentionner ici.

Musique des sphères pour idiots contemplatifs. Cinq pistes chacune faites d'une seule et unique boucle gravitant sur une orbite parfaitement elliptique pour une durée de quarante minutes. Ni plus, ni moins. D'abord sur mes gardes, voyant d'abord en cette découverte singulière une espèce de Trilogie de la Mort du pauvre, une vingtaine de minutes ont pourtant suffi à faire fermer sa gueule à ma voix de la Raison qui parlait de supercherie et de fainéantise et pour voir mes vanités de mélomane à la petite semaine se faire souffler par cette froide beauté d'une simplicité littéralement désarmante. Tout est là, dans ce "si peu". Le reste est sans importance. Léthargie voluptueuse, hébétude rassurante, plongée dans l'infini, qu'importe le mot, disons juste que trois heures d'anéantissement dans le son ne sont jamais de trop. C'est là dedans qu'on devrait cesser d'exister.

Écouter ici

À défaut de connaître le public à qui c'est susceptible de plaire, on pourra comparer ces papillons à la musique d'Eliane Radigue, Charlemagne Palestine, William Basinski et quelques sorties du label mAtter. Je suggère également l'écoute des "Four Pieces" et de "Noctilucent Clouds" (notez qu'il est difficile d'apprécier ce dernier autrement qu'avec un casque).