23/03/2010

The Ruins of Beverast - Rain Upon The Impure (2006)



Des méandres du passé, que pleuve sur l'homme toute la colère du ciel et de la terre ! 7 pistes. 14 minutes en moyenne, hormis les deux interludes. Meilenwald, ex-Nagelfar, sonde les âges obscurs sur près d'une heure et demi, érige sa cathédrale intemporelle, chthonienne, toute droit sortie de la tourbe et de la vase. Ses arches, vastes et écrasantes, balayent un vaste champ d'expérimentations immersives. Gloire ! gloire au mixage permettant à chaque rajouts d'apporter en toute clarté leurs moiteurs à l'édifice, gloire aux blasts et à leur parfaite assimilation au corps du propos, gloire au grain sonore de ces guitares, impénétrable, massif, minéral quoique fluide, sans pour autant verser dans l'inintelligibilité abrutissante ! Leurs notes sont des scories ; leurs maintiens, leurs dos massifs qui se haussent puis se fondent tour à tour, le lit d'anciens fleuves charriant le sang des âges et des époques, dont les courbes et les méandres engourdissent, emportent ; incarcèrent, aussi. Car une telle morgue grinçante ne saurait se passer du huis clos. Ainsi, alcôves et samples au stupre féminin, de là, cloches, chœurs religieux résonnant de cloîtres en ruine, ici, mid-tempos où l'esprit patauge et se noie dans ces catacombes immémoriales, souterrains aux mélodies rasantes et millénaires, rehaussés ça et là de discrets liserés ambiant. Las ! comment vous parler de ces solos gorgés d'effets, subsoniques, glauques et hallucinatoires ! On ne peut pas, alors on se contente d'écouter : de contempler. Pareille architecture, aussi imposante et apeurante soit elle, renferme toutes les ivresses du monde ... pour peu que l'on perce l'obscurité qui l'habille, comme de celle drapant le linceul du Temps.

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