07/11/2010

Dødheimsgard - Satanic Art (1998)



Sous les griffes de Vikotnik, les myriades célestes tourbillonnent comme autant d'éclairs enragés. Déjà la démentielle et jouissive bouillie multicolore de 666 International. J'ai un fantasme récurrent à propos de Traces of Reality. Je m'imagine cet hymne à la démence scandé par une marquise d'un autre âge, aussi glorieuse que grotesque: poudrée, mouchetée, arborant en somme tout le tin-touin de mise, elle hurle à s'en arracher les poumons, alors que ses yeux vomissent des étoiles. Sa gigantesque robe bouffante virevolte majestueusement façon Danse Serpentine. Cette marquise, c'est Aldrahn, le vocaliste de DHG, et le Ol' Dirty Bastard du black-metal. La dévotion même. À sa quête des mystères de l'âme, il sacrifie jusqu'à sa sanité d'esprit. Cette âme, il faut la vomir, coute que coute: il n'y aura pas de satisfaction, pas de fin, tant qu'elle ne luira pas à nue sur un plateau d'argent. Catharsis impossible, démesurée! Cordes vocales, accouchez.

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