19/11/2010

Deathspell Omega - Paracletus (Norma Evangelium Diaboli, 2009)


"Maudits soyez vous, qui espérez le jour de l'Eternel. Pourquoi auriez-vous le jour de l'Eternel ? Il sera de ténèbres, et non de lumière."
Amos 5:18

Voici le dernier volume. L'intercession du Malin se substituant à l'Esprit Saint, Paraclet du nouvel âge. Beyond this threshold, life exhausts itself, loves itself.

Sur l'innocence morte, les juges pullulent, les juges de toutes les races, ceux du Christ et de l'Antéchrist, qui sont d'ailleurs les mêmes, réconciliés dans le malconfort.

L'apocatastase, contre-jugement, retour perpétuel, condamnant la vertu au deuil et à la solitude éternels, au silence de l'abîme annoncé par le départ du Rédempteur ressucité ; tandis que celui qui reçoit à temps la révélation, jouit éternellement des raisins de la perdition.


Paracletus est un magnifique chant du cygne, l'annonce d'une fin et, sans doute, d'un recommencement. Difficile de ne pas entendre cet album comme un ultime climax, musical comme intellectuel. Paradoxalement, c'est à la fois l'opus le plus violent et le plus mélodieux du groupe depuis le début de la trilogie. C'est aussi le plus abouti et le plus simple. Deathspell Omega s'est débarrassé de ses derniers mauvais réflexes, a épuré sa ligne de travail pour aller droit à l'essentiel et densifier au maximum son propos sonore. En 42 minutes, tout est dit, et le groupe tire sa révérence par un final grandiose, pétrifiant de majesté.


En une phrase : Here is the pit, here is your pit! Its name is SILENCE...

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