Alors ok : le deuxième disque purement Dark Ambient, avec ses multiples samples "horrifiques" chie un peu - beaucoup - dans la colle. Ah ces samples, qu'est ce qu'ils peuvent nous gonfler à sans cesse repomper Yamaoka et Silent Hill, c'est tellement prévisible que, viscéralement, ça en devient répulsif. Arrêtez avec ça ! Ça n'a jamais fait aussi gay depuis que les branleurs de CMI s'en sont emparé pour l'assaisonner à toutes les sauces. A l'exclusion cependant de la piste "Licht Aus !", aka la composition la plus tétanisante jamais créée dans le style : Digne d'un Tho-so-Aa transcendé, au grain sonore livide, insaisissable, ou encore d'un Deathprod prodigue en bruits blancs bien dévastateurs, cette piste est un aérolithe à elle toute seule, relativisant d'un seul bloc toutes les mesquineries précédemment émises.
Mais alors les mecs, en ce qui concerne le premier disque, Benjamin Köning montre que ce n'est plus du sang qui court dans ses veines, mais bien plutôt du liquide de refroidissement pour fusée ! C'est bien simple, en plus de 5 ans d'arpentage de la scène, j'ai JAMAIS, au grand jamais entendu un truc analogue. "Hin", c'est une unique piste d'une heure ; une heure d'ambiant black hypnotique et intense à en crever la gueule ouverte. Elle débute dans un bain de nappes instables, halos livides aux compénétrations incessantes. Ça sent le granulateur à plein nez. Et, excusez-moi du peu, mais quelles nappes... atonales et non-mesurées, d'une texture proprement stupéfiante, elles absorbent infailliblement le regard et triturent le cerveau, valse de vents cosmiques et de souffles from outta'space. Tenues en suspens après quelques minutes, ces dernières laissent émerger un discours extrait du documentaire "Story - I am a Space Person", s'achevant sur ces mots : "It's the real Art, Art to drop yourself ... perfectly."
Puis c'est la déflagration, la propulsion verticale, brutale, ahurissante. Et là, dites-vous un truc : là où Darkspace nous tenait en haleine avec trois riffs, là où Paysage d'Hiver nous transportait avec deux, Trist, lui, nous soulève jusqu'aux étoiles et nous fait voyager, extatiques, par delà l'espace et les constellations, avec une note, une putaingue de note fuzzy maintenue NON-STOP, véritable mur de son impénétrable, statique (le voyage se fait si vite qu'il nous semble l'accomplir immobile, même expérience que chez Lustmord), sous-tendu en fond, occasionnellement, par des lignes de grattes aux courbes mélodiques délicieuses. La production permet de distinguer entre les différentes couches; l'impact est ébouriffant, restera à tout jamais gravé au fer rouge dans les mémoires. Réparties aux endroits-clés de la progression, des nappes d'ambiant plus mélodique, typée Berlin School, viennent se greffer, colorant un tout au psychédélisme extrême, sans concession.
Mais alors les mecs, en ce qui concerne le premier disque, Benjamin Köning montre que ce n'est plus du sang qui court dans ses veines, mais bien plutôt du liquide de refroidissement pour fusée ! C'est bien simple, en plus de 5 ans d'arpentage de la scène, j'ai JAMAIS, au grand jamais entendu un truc analogue. "Hin", c'est une unique piste d'une heure ; une heure d'ambiant black hypnotique et intense à en crever la gueule ouverte. Elle débute dans un bain de nappes instables, halos livides aux compénétrations incessantes. Ça sent le granulateur à plein nez. Et, excusez-moi du peu, mais quelles nappes... atonales et non-mesurées, d'une texture proprement stupéfiante, elles absorbent infailliblement le regard et triturent le cerveau, valse de vents cosmiques et de souffles from outta'space. Tenues en suspens après quelques minutes, ces dernières laissent émerger un discours extrait du documentaire "Story - I am a Space Person", s'achevant sur ces mots : "It's the real Art, Art to drop yourself ... perfectly."
Puis c'est la déflagration, la propulsion verticale, brutale, ahurissante. Et là, dites-vous un truc : là où Darkspace nous tenait en haleine avec trois riffs, là où Paysage d'Hiver nous transportait avec deux, Trist, lui, nous soulève jusqu'aux étoiles et nous fait voyager, extatiques, par delà l'espace et les constellations, avec une note, une putaingue de note fuzzy maintenue NON-STOP, véritable mur de son impénétrable, statique (le voyage se fait si vite qu'il nous semble l'accomplir immobile, même expérience que chez Lustmord), sous-tendu en fond, occasionnellement, par des lignes de grattes aux courbes mélodiques délicieuses. La production permet de distinguer entre les différentes couches; l'impact est ébouriffant, restera à tout jamais gravé au fer rouge dans les mémoires. Réparties aux endroits-clés de la progression, des nappes d'ambiant plus mélodique, typée Berlin School, viennent se greffer, colorant un tout au psychédélisme extrême, sans concession.
Hin / Fort / Acheter
Catapulte cosmique.
RépondreSupprimerD'accord pour le Fort, pas vraiment indispensable et même parfois irritant avec ses samples façon bande-annonce. Par contre, un truc pour ceux qui aiment les expériences musicales en demi-sommeil: Si d'aventure vous vous endormez complétement sur hin, tâchez de vous éveiller avant que ne se lance la première piste de Fort, dans le cas contraire l'atterissage pourrait s'avérer... brutal?
Les récitations sur Hin ne sont pas de Timo Kölling mais sont apparemment extraites du documentaire "Story - I am a Space Person" dans lequel l'astronaute Story Musgrave raconte ses expériences de méga transcendance cosmique (youpi) lors de ses voyages dans l'espace.
RépondreSupprimerAh, en l'absence d'infos j'ai supposé que Kölling, qui faisait la parlotte sur Tiefenrausch (pour le coup ça j'en suis sûr) le faisait aussi sur ce dixe. au temps pour moué
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