19/06/2010

Coil - Musick To Play In The Dark 2 (2000)





















Second volet du diptyque, "Musick To Play In The Dark 2" souffre, à mes yeux, de la comparaison avec son prédécesseur (le 1, pas Astral Disaster, paru entre-temps) ; lequel présente une forme condensée si bien taillé et polie qu'il me paraît difficile sinon d'égaler, du moins de rivaliser avec. Et pourtant. Pourtant, "Musick To Play In The Dark 2", s'il mise moins sur la concision de l'accroche que l'étirement du propos, n'en demeure pas moins fascinant (et tout à fait satisfaisant) pour tout rêveurs invétérés, pour peu qu'ils ferment les yeux sur, parfois, quelques idées dont le développement peine à décoller (Something et ses bidouillages aériens un peu casse-couilles, Where Are You s'essoufflant à force de répéter un théma mélodique moyen sur 7 minutes)

Beaucoup plus atmosphérique et éthéré, ce Coil-ci surprends par une étonnante prolifération, au sein d'un même morceau, de prismes kaléidoscopiques aux lumières foisonnantes, d'horizons multipliant les reliefs, les vertiges et les perspectives : une sorte d'In C électronique saisi en plein trip liminal, où les sons, qui se suivent et se succèdent, brodent et cardent une toile fantôme qui, d'une seule salve, se fait et se défait sous nos yeux.

Ainsi, le fantasmagorique "Tiny Golden Books" et ses éclosions intempestives de bourgeons miroitant, son évolution en une long morceau de bravoure quasi Schultzien dans l'âme ; de là, "Ether" et ses heurts aux diffractions lunaires, rehaussé d'un piano virtuose soulevant les astres, et pavant notre voie de voûtes étoilées... quant à Batwings, concluant cette nouvelle escapade dans l'infra-monde, je préfère ne rien en dire, sinon qu'il s'agit là d'un grand, très grand morceau, où Balance donne à entendre une magnifique prestation vocale, toute en contrepoint.

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1 commentaire:

  1. Yep, Batwings c'est quelque chose (j'ai jamais eu la patience pour le reste, mais qui sait)

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