Avec son nom de groupe et d'album, sans compter sa pochette, ce premier disque appelle au sexisme: car les six filles de Brooklyn qui forment Effi Briest sont diablement jolies. Mais le bloggeur consciencieux peut se rattraper et ramener l'attention sur l'oeuvre, en rappelant que Effi Briest est le nom d'un (personnage d'un) célébre roman de littérature allemand (que je n'ai bien entendu pas lu).
Puisque je fais des intros, autant dire en passant que l'album fournit un petit plaisir que le mélomane est souvent surpris et frustré de se voir refuser. Vous savez, il y a tout un tas de groupes qu'on considère comme des pierres angulaires de l'histoire de la musique, mais quand il s'agit de dire quel groupe exactement ils ont influencé... on se gratte la tête (essayez donc, pour, je sais pas, Bowie, Morrison, Zappa). Ici, le groupe dont on peut clairement faire descendre Effi Briest est clair: Siouxsie and the Banshees. Et les aspects cool de la bande de Sioux: les percussions sur tonneaux rouillés, les grands espaces donné par une musique qui part de la basse, les cavalcades et hurlements de freak, et l'aspect féminin et arty (Siouxsie comme Effi Briest sont moins extrêmes que je le laisse entendre, mais si vous voulez, y'a un groupe qui s'appelle Skeletal Family).
Effi Briest n'a sûrement pas de titres aussi incroyablement géniaux que Cascade ou Into the Light, il y a moins de transpiration, mais elles n'ont pas à rougir de leur héritage. A vrai dire, si j'avais du réduire ce texte à une ligne, je dirais que c'est le disque que j'aurais souhaité voir la jeune et post-punk Björk faire. Rhizomes est rempli de talent, de sens de la mélodie, le style est parfaitement trouvé... et ça donne des chansons vraiment géniales, trippantes et agréables. L'album évolue également de manière intéressante. Mon préféré actuellement pour 2010.
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