Un peu de black metal aujourd'hui, ce qui ne surprendra pas mes co-rédacteurs chéris.
Comment parler de Haemoth ? Projet solo de celui qui apparaît dans Spektr sous le nom de H.th, le groupe n'a - au contraire de son petit frère - rien d'avant-gardiste. Riffs simplistes, batterie "utilitaire", voix cassée se voulant l'air méchant, pas de son synthétique, pas de sample, hormis dans les "interludes". En fait, en termes de composition, on a affaire à un projet de true black metal tout ce qu'il y a de plus ordinaire, avec quelques relents punk bien placés de ci - de là.
Mais ce n'est pas dans l'innovation d'écriture que "Kontamination" trouve son intérêt. C'est dans le son. Pour la petite histoire, après une distribution presqu'anecdotique chez Debemur Morti Productions, l'album a été ré-édité par... Southern Lord. Et est d'ailleurs sold-out depuis un petit bout de temps.
Rhâ bordel. J'ai connu des gens qui prétendaient écouter du black pour le côté violent et "evil" ; mais qui ne tenaient pas 20 secondes avec un casque sur les oreilles quand on leur passait la deuxième piste de cette galette. Aigüs stridents, courbes tout en attaque, comme une fraise de dentiste qui viendrait vous labourer les sinus, une grosse perceuse à bois crissant sur une plaque de zinc. Le contraste est sidérant, entre l'inévitable naïveté du riffing et la puissance de désagrément qui émane de cette manière d'enregistrer, comme si les mecs avaient poussé tous les potentiomètres (sauf les basses) à fond les ballons avant de récupérer le son sur un micro Fisher Price "pas plus de 60 dB" et d'ajouter des samples d'un hachoir Moulinex tentant de faire son sort à une assiette en cristal. Ce n'est pas tellement "violent", non, mais c'est haineux, c'est aggressif, comme si les musiciens voulaient nous crever les yeux et nous labourer le crâne en faisant passer une corde de Mi grave en inox d'une oreille à l'autre. On sent des influences comme le Filosofem de Burzum ou les premiers Mayhem, mais passés au broyeur pour en ressortir ce seul aspect de violence sonique et l'amplifier jusqu'à l'insupportable. Bref, c'est un grand album de true black. Un de temps en temps, au milieu de la nullité consternante qui pave cette scène, ça fait du bien.
Comment parler de Haemoth ? Projet solo de celui qui apparaît dans Spektr sous le nom de H.th, le groupe n'a - au contraire de son petit frère - rien d'avant-gardiste. Riffs simplistes, batterie "utilitaire", voix cassée se voulant l'air méchant, pas de son synthétique, pas de sample, hormis dans les "interludes". En fait, en termes de composition, on a affaire à un projet de true black metal tout ce qu'il y a de plus ordinaire, avec quelques relents punk bien placés de ci - de là.
Mais ce n'est pas dans l'innovation d'écriture que "Kontamination" trouve son intérêt. C'est dans le son. Pour la petite histoire, après une distribution presqu'anecdotique chez Debemur Morti Productions, l'album a été ré-édité par... Southern Lord. Et est d'ailleurs sold-out depuis un petit bout de temps.
Rhâ bordel. J'ai connu des gens qui prétendaient écouter du black pour le côté violent et "evil" ; mais qui ne tenaient pas 20 secondes avec un casque sur les oreilles quand on leur passait la deuxième piste de cette galette. Aigüs stridents, courbes tout en attaque, comme une fraise de dentiste qui viendrait vous labourer les sinus, une grosse perceuse à bois crissant sur une plaque de zinc. Le contraste est sidérant, entre l'inévitable naïveté du riffing et la puissance de désagrément qui émane de cette manière d'enregistrer, comme si les mecs avaient poussé tous les potentiomètres (sauf les basses) à fond les ballons avant de récupérer le son sur un micro Fisher Price "pas plus de 60 dB" et d'ajouter des samples d'un hachoir Moulinex tentant de faire son sort à une assiette en cristal. Ce n'est pas tellement "violent", non, mais c'est haineux, c'est aggressif, comme si les musiciens voulaient nous crever les yeux et nous labourer le crâne en faisant passer une corde de Mi grave en inox d'une oreille à l'autre. On sent des influences comme le Filosofem de Burzum ou les premiers Mayhem, mais passés au broyeur pour en ressortir ce seul aspect de violence sonique et l'amplifier jusqu'à l'insupportable. Bref, c'est un grand album de true black. Un de temps en temps, au milieu de la nullité consternante qui pave cette scène, ça fait du bien.
En une phrase : "Ca fait mal aux oreilles tes conneries."
Pour les amateurs de : Burzum, Darkthrone, Xasthur, Mayhem, Spektr.
Acheter / FLAC : Partie 1 / Partie 2.
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